J + 50 Saïd au nord, Didier au sud

Didier Lemoine à bord de Mercator IIC’est le paradoxe de la Bouvet-Guyane au 50ème jour de course. Le Marocain Saïd Ben Amar, 14ème et dernier concurrent de la course devrait atteindre la ligne d’arrivée demain et ainsi pouvoir se classer. Seulement voilà le vent est tombé sur zone et ce matin le canot de Saïd se trouvait au nord de la route directe comme s’il était dévié par le courant et ne pouvait réagir efficacement faute de vent pour le pousser dans la bonne direction. Michel Horeau s’en inquiétait et lui recommandait via son routeur de carrément infléchir son cap au sud. Au même moment, Didier Lemoine situé encore à 485 nautiques de Cayenne, et  hors course depuis qu’il a établi son cerf-volant, n’arrive pas à tenir son cap vers la ligne d’arrivée. Chaque jour qui passe n’indique rien de bon pour l’évolution de la situation. Le vétéran de la course n’est pas en mesure de corriger le tir et se laisse avaler dans le sud-ouest vers les côtes inhospitalières du nord Brésil. « Seul le bateau accompagnateur reparti de Cayenne pour le prendre en remorque est capable de le tirer de cette mauvaise passe », estime l’organisateur de la course.

Benjamin Bailly, routeur de Saïd Ben Amar : « Saïd est un peu surpris par la force des courants. Après avoir combattu la descente au sud, il va combattre la remontée au nord… Comme visiblement les vents sont mous et ne l’aident pas à contrer le courant, il n’y a visiblement pas trop de solution sinon tirer fort sur ses avirons ». Selon Benjamin, la chute du vent dont on craint habituellement qu’il soit fort et orienté NE, n’était pas prévue par la météo. Le Marocain avait encore 80 milles à parcourir à 16 H (heure de Paris). Sa vitesse était plutôt lente. Ce qui est anormal aussi près du but. Décidément cette dernière journée en mer s’avère délicate pour le skipper du Championnet.

Didier Le Moine : « Je ne gère pas la route et je suis inquiet quant à la finalité du parcours. Hormis ce problème, tout va bien à bord et j’ai compris que Bicho (le voilier accompagnateur) vient à ma rencontre pour me surveiller et éventuellement venir à mon secours si nécessaire. Je suis déçu car j’aurais voulu aller en Guyane par mes propres moyens mais je crains que ce ne soit pas possible. J’aurai traversé en tout cas et c’est ce que je souhaitais faire… Je n’arrive pas à mettre de l’ouest dans la route avec ou sans le cerf-volant. J’ai tout essayé au niveau des réglages des appendices mais je n’y arrive pas. C’est vraiment frustrant ! Demain je pense toucher les courants guyanais qui peuvent me sortir d’affaire. Je croise les doigts. Mais je trouve que les courants sont beaucoup moins forts cette année que par le passé. A contrario le vent est soutenu. Le Bicho devrait être sur zone en milieu de semaine ».



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